191 - A mon Grand-père

" On devrait toujours dire avant
 l'importance que les gens prennent
tant qu'il est encore temps ...." 




J'aimais beaucoup mon Grand-père.

Il était un homme gentil, généreux, discret...Il était un vrai Bon-papa.
Je parle de lui pour la première fois, sûrement par pudeur, mais si un zest de poésie coule dans mes veines, je le lui dois....entre-autre, car il était un grand poète.

Tout les matins et en toutes saisons, il partait se promener dans les bois avec son fidèle compagnon pour admirer...la nature.

Je pense à lui, souvent...C'est l'automne, il est assis paisible sur un vieux banc, fumant sa pipe et fredonnant sa chanson préférée  ....."les feuilles mortes"......













"Oh ! je voudrai tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps là, la vie était plus belle,
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle.
Tu vois je n'ai pas oublié.....
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emporte
Dans la nuit froide de l'oubli.
Tu vois je n'ai pas oublié
La chanson que tu me chantais.

C'est un chanson qui nous ressemble.
Toi, tu m'aimais et je t'aimais......



Jacques Prévert

Comments

[Njel]

Oui, en quète d'harmonie;et pourtant, son métier l'éloignait de cela.... ça me ramène aux films d'animations d'Hayao Miyazaki, qui résonnent toujours beaucoup en moi, qui véhiculent une idée de la nature animiste et spirituelle, et qui font à chaque fois état de la part d'ambiguïté en chaque être humain. Sans parler de la qualité des dessins, il y a des images de forêts, d'arbres, de pluie, d'eau....Splendide....

[Geco]

J'aurai voulu connaitre ton parrain Njel, il devait être un homme formidable, comme mon grand-père.... toujours en quête d'harmonie !

[Njel]

Bonjour Geco....C'est mon parrain qui m'emmenait dans les collines; il était très peu bavard, il avait une culture incroyable qu'il ne montrait qu'à bon escient, et il savait savourer chaque instant.
Il ne nous disait pas où il nous emmenait; la balade en soi était déjà très belle, on partait tôt le matin, pour être revenus avant le terrible soleil de midi. On marchait, on respirait, et arrivés là où il voulait que l'on soit, il se redressait, ouvrait les bras, et disait :"voilà". Cadeau.

[Annie]

Union parfaite par le choix : feuille morte et bois, par les couleurs, par les lignes des nervures légèrement décalées, et enfin par le lien avec le texte.
Je lui donnerai un titre : 'Harmonie'

[emmanuel]

simple et beau comme à l'accoutumée.