2 septembre 2009
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La suite de la grande aventure Interblog, en duplex avec mon ami Emmanuel Prunevielle, à la découverte des " Refuges d'art ".
Suivez son regard.... ici.....link
On ne peut aborder l'oeuvre des " refuges d'art " sans s'intéresser à la démarche d'Andy Goldsworthy.
".......Son point de départ ? Une interrogation permanente sur les fondements même de l'existence de l'homme sur la terre : " Que faire de sa vie, de sa nature, de la nature de la terre ?" Une remise en cause de la relation que nous entretenons avec elle, qui est le propre, dit-il, de notre époque et la rend particulièrement intéressante et stimulante. La certitude enfin que l'être humain fait partie intégrante de la nature et que la part active qu'il prend dans les processus d'interaction et de changement qui la modifie sans cesse, peut-être envisagée positivement, si cela est fait avec respect......"
....." Je ne peux rester longtemps sans avoir besoin de travailler directement avec la terre, reconnaît-il, - les mains dans la terre."
Mais, pour Andy Goldsworthy, la création artistique ne consiste pas en une vidange de sentiments et d'idées personnelles. Il ne s'agit pas d'encombrer le monde par ses oeuvres. Au contraire, il s'agit de saisir les occasions qu'offre chaque jour pour célébrer ce " besoin d'être physiquement et spirituellement en communion avec la terre ".
Ce contact direct, cette relation intime et physique avec la nature deviendront les conditions premières de son art et lui dicteront les règles de sa pratique afin d'explorer les liens et les tensions naturels qui existent au sein de celle-ci....Il dit, dans une de ses notes....
" Ce soir, suis allé travailler sur la petite plage. Ai réglé la fin de mon travail sur le coucher du soleil."
La démarche d'Andy Goldsworthy ne consiste pas en une dénonciation de la menace que fait courir à la terre l'excès de civilisation industrielle et urbaine. Ses oeuvres ne nous crient pas : la planète est à l'agonie, elles cherchent au contraire, selon un parti pris résolument positif et jubilatoire, à célébrer le processus créateur à l'oeuvre dans la nature......la poétique de la terre...
Le musée de Digne est situé sur le territoire de l'une des plus importante réserve géologique d'europe qui couvre les 4 ères de l'histoire du globe. Parcourir cette réserve revient donc à faire un immense voyage dans le passé de la terre.
Cette richesse lithologique de l'endroit a séduit Andy Goldsworthy....Il y a beaucoup créé, surtout dans le lit du Bès....puis, avec le soutien entre-autre de "Cairn", de la réserve géologique et du Musée Gassendi, il a imaginé " Refuge d'art "
" Refuges d'art " est un projet alliant l'art contemporain et la sauvegarde des patrimoines ruraux sur ce site protégé de Haute-Provence. Reliant trois sentinelles en pierres sèches taillées que l'artiste écossais a réalisé dans trois vallées, le trajet de 150 km à travers les montagnes emprunte d'anciens chemins et croisent les traces d'une vie agricole autrefois intense. Le projet d'Andy Goldsworthy a été de rénover certains de ces bâtiments en ruine ( chapelle, ferme, jas...) afin que les randonneurs puissent s'y abriter, et de créer dans chacun de ces refuges d'art une oeuvre spécifique pérenne. "
Photo : Musée Gassendi
Andy Goldsworthy est né en 1956 dans le Cheshire, en Angleterre. Il vit et travaille à Penpont en Ecosse.
Les sources de cet article proviennent du très beau livre CAIRN ( Andy Goldsworthy), de CAIRN et du Musée Gassendi de Digne. Merci
ET EN AVANT POUR 150 KM DE RANDO !