Over and over I stumble across the line I drew here on my floor.
No one knows but I can tell that I don't live here anymore.
Paralyzed but confident I feel the pain inside my head.
My stomach aches when you look at me as if I was fake.
I wanna be safe like you are.
Safe from the strain I feel.
I wanna be safe like you are.
Away from the noise I hear.
Le soleil s’est couché ce matin comme aucun jour auparavant
Un nuage de fumée avalait tout : les rues les squares les paraboles
Propulsés par un ectoplasme ou le souffle rauque d’un géant
De gros insectes à carapaces métalliques
S’incrustaient maintenant dans les murs
Et pathétiquement tournaient des roues à vide
Au bas de l’escalier j’ai croisé mon frère
-Tu vas bien ? - Qu’est-ce que c’est ? - Je ne sais pas.
Des silhouettes des fantômes demi-humains demi-spectres
Dehors traçaient dans l’air opaque des trajectoires hallucinées
Et sous les capuchons
Les premiers yeux de verre
Et les mains sans secours
De la télévision
Le soleil s’est couché ce matin comme aucun jour auparavant
Je me suis métamorphosé
Je suis devenu papier volant feuille zombie en ascension dans les courants d’air chaud
J’ai survolé l’épicentre
Et d’en-haut
J’ai vu des actes incroyablement beaux
Des bras fraternels, entrelacs vers le feu et les éclats de pierre
En chemin tous les noms de Dieu avaient lâché l’affaire
Tous les uniformes se donnaient pour l’humain
Faut-il tant de mal
Pour tant de bien?
Tant de mal / Tant de bien
Pour l’heure, à ce moment précis des choses où nous sommes conduits
J’aimerais de mes yeux voir le temps du pardon
Le couple aimant ne recherche pas une chimérique fusion. C’est l’expression de la dualité créatrice, de l’union dans la différence, de l’ardente alliance de deux libertés.
Les jours commencent et finissent dans une heure trouble de la nuit. Ils n'ont pas la forme longue, cette forme des choses qui vont vers des buts : la flèche, la route, la course de l'homme. Ils ont la forme ronde, cette forme des choses éternelles et statiques : le soleil, le monde, dieu. La civilisation a voulu nous persuader que nous allions vers quelque chose, un but lointain. Nous avons oublié que notre seul but, c'est vivre et que vivre nous le faisons chaque jour et tous les jours et qu'à toutes les heures de la journée nous atteignons notre but véritable si nous vivons. Tous les gens civilisés se représentent le jour comme commençant à l'aube ou un peu après, ou longtemps après, enfin à une heure fixée par le début de leur travail; qu'il s'allonge à travers leur travail, pendant ce qu'ils appellent « toute la journée »;puis qu'il finit quand ils ferment les paupières. Ce sont ceux-là qui disent : les jours sont longs.
Non, les jours sont ronds.
Nous n'allons vers rien, justement parce que nous allons vers tout, et tout est atteint du moment que nous avons tous nos sens prêts à sentir. Les jours sont des fruits et notre rôle est de les manger, de les goûter doucement ou voracement selon notre nature propre, de profiter de tout ce qu'ils contiennent, d'en faire notre chair spirituelle et notre âme, de vivre. Vivre n'a pas d'autre sens que ça.