23 septembre 2012
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Pour soulever un poids si lourd,
Sisyphe, il faudrait ton courage !
Bien qu'on ait du coeur à l'ouvrage,
L'Art est long et le temps est court.
Loin des sépultures célèbres,
Vers un cimetière isolé,
Mon coeur, comme un tambour voilé,
Va battant des marches funèbres.
- Maint joyau dort enseveli
Dans les ténèbres et l'oubli,
Bien loin des pioches et des sondes ;
Mainte fleur épanche à regret
Son parfum doux comme un secret
Dans les solitudes profondes.
" Le guignon "
Charles Baudelaire
Published by Géco
21 septembre 2012
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"
Connaitre, c'est quitter, maintenant tâche d'aimer : aimer, c'est joindre. "
Jean Giono
" Le serpent d'étoiles "
Published by Géco
19 septembre 2012
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" Mis à nu
Mise à mort
Mi amor....."
Published by Géco
18 septembre 2012
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" Entrer dans les espaces infinis, quitter les mondes clos, rire aux désastres des terreurs sourdes, mourir sur la scène du monde et
vivre.
Libre.
Et marcher.
Pour que la vie soit . "
Audrey Soulié.
Extrait de " Guillaume "
Published by Géco
16 septembre 2012
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" Sistablur " ( Renoncement....dans la langue de Nosfell )
Published by Géco
15 septembre 2012
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" I took my love down to the violet
hill
There we sat in snow
All that ime she was a silent still...."
Coldplay
Published by Géco
8 septembre 2012
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Une oeuvre de Régine Raphoz à la ferme de Chosal.
" Cet arbre inversé
fonctionne comme un signe d'alerte, un signe emblématique qui dénonce la façon dont, pour l'artiste, les hommes mènent le monde : à l'envers.
L'oeuvre est
également la métaphore d'une autre façon d'être au monde, libre plus équitable et éminemment positive. Désormais, les quatres troncs de
l'arbre assurent à l'oeuvre une nouvelle stabilité et nous rapellent que nous puisons tout ce que nous sommes à la terre mère, source de nos sèves et de nos rêves. Les racines devenues ramures,
sont quant à elles, réinvesties de nouvelles opportunités, comme une alternative à leur précédent enfoncement.
Le
socle, à l'image d'un cairn, dispense une accumulation d'énergie, où chaque pierre joue sa place et joue son rôle dans la construction de nouvelles bases."
Sources : La ferme de Chosal
N'est ce pas ma petite Cali qu'on se marche sur la tête ?
Published by Géco
6 septembre 2012
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18:55
Le soir tombe près d'un lac sur les rives duquel un homme semble s'amuser. Il jette des cailloux qui rebondissent sur l'eau en ricochets...Et comme son obstination m'intrigue,
je l'observe avec plus d'intérêts. Soudain, je crois comprendre sa fascination....
Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées;
Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit ;
Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;
Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit !
Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.
Et la face des eaux, et le front des montagnes,
Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts
S'iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes
Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers.
Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,
Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,
Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête,
Sans que rien manque au monde immense et radieux !
" Soleils couchants "
Victor Hugo
Published by Géco
5 septembre 2012
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" For every-street of any scene
Any place you' ve never been
I'll be your guide....."
Aaron "U turn"
Published by Géco
29 août 2012
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07:57
Certes, j’ai moi aussi éprouvé, au cours de ma vie, la colère, l’amertume, la haine et la soif de vengeance. Au crépuscule des batailles perdues, comme des
rebellions, chaque fois que je me suis découvert impuissant, et comme enfermé en moi-même, faute de pouvoir agir, selon ma volonté, sur mes troupes en vrac que ma parole n’atteignait plus, sur
mes généraux séditieux qui s’inventaient des empereurs, sur les prophètes déments qui nouaient des grappes de fidèles en poings aveugles, j’ai connu alors la tentation de l’homme de
colère.
Mais tu veux corriger le passé. Tu inventes trop tard la décision heureuse. Tu recommences le
pas qui t’eût sauvé, mais participe, puisque l’heure en est révolue, de la pourriture du rêve. Et certes, il est un général qui t’a conseillé selon ses calculs d’attaquer à l’ouest ; tu
réinventes l’histoire. Tu escamotes le donneur de conseils. Tu attaques au nord. Autant chercher à t’ouvrir une route en soufflant contre le granit d’une montagne.
« Ah ! te dis-tu dans la corruption de ton songe, si tel n’avait point agi, si tel n’avait
point parlé, si tel n’avait point dormi, si tel n’avait point cru ou refusé de croire, si tel avait été présent, si tel s’était trouvé ailleurs, alors je serais vainqueur !
»
Mais ils te narguent d’être impossibles à les effacer, comme la tache de sang du remords. Et te vient le désir de
les broyer dans les supplices, pour t’en défaire. Mais empilerais-tu sur eux toutes les meules de l’empire que tu n’empêcherais point qu’ils aient été.
Faible es-tu, de même que lâche, si tu cours ainsi dans la vie à la poursuite de
responsables, réinventant un passé révolu dans la pourriture de ton rêve. Et il se trouve que tu livreras, d’épuration en épuration, ton peuple entier au fossoyeur.
(…) Car il n’est point de réfractaire. Il n’est point d’individu seul. Il n’est point d’homme qui se retranche
véritablement. Plus naïfs sont ceux-là que les fabricants de mirlitonneries qui te mélangent, sous prétexte de poésie l’amour, le clair de lune, l’automne, les soupirs et la
brise.
« Je suis ombre, dit ton ombre, et je méprise la lumière. »
Mais elle en vit.
ANTOINE DE ST-EXUPERY
Published by Géco