Une petite dose d'humour dans ce monde de brute.......
On s'adresse peut-être ici aux photographes......
Manque " trou de sécu " ....
Une petite dose d'humour dans ce monde de brute.......
On s'adresse peut-être ici aux photographes......
Manque " trou de sécu " ....
A ta question Sophie je répond....Oui j'ai rencontré une fée link.....et elle joue de la harpe dans les bois.....
" Be at peace, baby, and begone. "
Joanna Newsom
" Baby birch "
Géo-localisation : Roquefort des Corbières / Aude / France
Saison : Eté
Matériau utilisé : Roche calcaire
Intervenants : Land-art ( Guilhem Roch F. et Géco) Photo ( Géco )
D'après une fable de Charles Brulhart
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Un roi avait pour fils unique un jeune prince courageux, habile et intelligent. Pour parfaire son apprentissage de la vie, il l'envoya auprès d'un vieux sage.
- Eclaire-moi sur le sentier de la vie, demanda le prince.
- Mes paroles s'évanouireront comme les traces de tes pas dans le sable, répondit le sage. Cependant je veux bien te donner quelques indications. Sur ta route, tu trouveras trois portes. Lis les préceptes indiqués sur chacune d'entres elles. Un besoin irrésistible te poussera à les suivre. Ne cherche pas à t'en détourner, car tu serais condamné à revivre sans cesse ce que tu aurais fui. Je ne puis t'en dire plus. Tu dois éprouver tout cela dans ton coeur et dans ta chair.
Va, maintenant. Suis cette route droit devant toi.
Le vieux sage disparut et le prince s'engagea sur le chemin de la vie. Il se trouva bientôt face à trois grandes portes sur laquelle on pouvait lire :
" CHANGE LE MONDE
"...." CHANGE LES AUTRES "...." CHANGE-TOI TOI-MEME "
" C'était bien là mon intention, pensa le prince.....
Après bien des années de combat où il connut quelques succès mais aussi des échecs et des résistances, le prince rencontra le sage qui lui demanda :
- Qu'as tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris à dicerner ce qui est en mon pouvoir et ce qui m'échappe. J'ai appris que les autres ne sont pas la cause de mes satisfactions et de mes déboires, ils n'en sont que le révélateur ou l'occasion. J'ai appris qu'il y a en nous des choses qu'on peut améliorer, d'autres qui nous résistent et qu'on arrive pas à briser.
- C'est bien, dit le sage.
- Oui, poursuivit le Prince, mais je commence à être las de me battre contre tout, contre tous, contre moi-même. Cela ne finira-t-il jamais ? Quand trouverai-je le repos ? J'ai envie de cesser le combat, de renoncer, de lâcher prise.
- C'est justement ton prochain apprentissage, dit le vieux sage. Mais avant d'aller plus loin, retourne-toi et contemple le chemin parcouru. Et il disparut.
Regardant en arrière, le prince vit que la troisième porte portait sur sa face arrière une inscription
" ACCEPTE-TOI TOI-MEME "
Le prince s'étonna de ne point avoir vu cette inscription lorsqu'il avait franchi la porte la première fois, dans l'autre sens. " Quand on combat on devient aveugle, se dit-il. " Il vit aussi, gisant sur le sol, éparpillé autour de lui, tout ce qu'il avait rejetté et combattu en lui : tous ses vieux démons. Il appris alors à les reconnaître, à les accepter, à les aimer. Il rencontra le vieux sage qui lui demanda :
- Qu'as tu appris sur le chemin ?
- J'ai appris que détester ou refuser une partie de moi, c'est me condamner à ne jamais être en accord avec moi-même, j'ai appris à m'accepter...
- C'est bien, dit le veil homme, c'est la première sagesse. Maintenant tu peux repasser la troisième porte
A peine arrivé de l'autre côté, le prince aperçut au loin la face arrière de la seconde porte et y lut :
" ACCEPTE LES AUTRES "
Tout autour de lui il reconnut les personnes qu'il avait côtoyées dans sa vie ; celles qu'il avait aimées comme celles qu'il avait détestées. Celles qu'il avait soutenues et celles qu'il avait combattues. Mais à sa grande surprise, il était maintenant incapable de voir leurs imperfections. Il rencontra à nouveau le vieux sage :
- Qu'as tu appris sur le chemin ? demanda ce dernier.
- J'ai appris qu'en étant en accord avec moi-même, je n'avais plus rien à reprocher aux autres, plus rien à craindre d'eux. J'ai appris à accepter les autres...
- C'est bien, c'est la seconde sagesse, tu peux franchir à nouveau la seconde porte.
Arrivé de l'autre coté, le prince aperçut la face arrière de la première porte et y lut :
" ACCEPTE LE MONDE "
" Curieux, se dit-il, que je n'aie pas vu cette inscription la première fois" Il regarda autour de lui et reconnut ce monde qu'il avait cherché à conquérir, à transformer, à changer. Il fut frappé par l'éclat et la beauté de toute chose. Par leur perfection. C'était pourtant le même monde qu'autrefois. Etait-ce le monde qui avait changé ou son regard ? Il croisa le vieux sage qui lui demanda :
" - Qu'as-tu appris sur le chemin ?
J'ai appris que le monde est le miroir de mon âme. Que mon âme ne voit pas le monde, elle se voit dans le monde. Quand elle est enjouée, le monde lui semble gai. Quand elle est accablée, le monde lui semble triste. Le monde, lui, n'est ni triste, ni gai. Il est là ; il existe ; c'est tout. Ce n'était pas le monde qui me troublait, mais l'idée que je m'en faisais. J'ai appris à accepter sans le juger, totalement, inconditionnelement.
- C'est la troisième sagesse, dit le vieil homme. Te voilà à présent en accord avec toi même, avec les autres et avec le monde. "
Un profond sentiment de paix, de sérénité, de plénitude envahit le prince. Le silence l'habita.
- Tu es prêt, maintenant, à franchir le dernier seuil, dit le vieux sage, celui du passage du silence de la plénitude à la plénitude du silence.
Et le vieil homme disparut.....
" Je suis un souffle d'air.
Un son qui passe.
L'écho fugace d'un miracle profond.
Car je suis plus que la chair mystérieuse
qui un jour se trouva par quelqu'un mise au monde. "
Daniel Escobar Galindo
J'ai retrouvé un de mes amours.... : Le Vercors.
Je ne sais pas si vous avez lu les derniers commentaires de l'article N°8 ( Vercors)......J'en suis très touché et effectivement, je serai très honoré que mes modestes mots cotoient ceux de Jean Prévost et fusionnent avec ce lieu qui un jour guida les hommes.... vers les chemins de la liberté.....
" Là-haut, l'océan chante....et je l'écoute....."
" Sur cette vague de rochers bleus, des radicelles d'écume cherchaient à capter la nourriture céleste...."
Géco
Trop souvent je suis passé à côté de choses qui me semblaient, à priori, sans intérêts....par exemple, ce trou dans le creux d'un arbre....
Trop souvent je n'ai pas pris la hauteur suffisante pour observer différemment et cherché ce que l'on aurait put y découvrir.....
Trop souvent j'ai regretté....
Wiliwan m'a offert ce très beau poème, en souvenir de nos discussions enthousiastes, sur la terrasse du N'gor aux almadies...Merci mon ami.
" Raccroché aux branches
Voilà mon oeil tenace
Qui court des toits de Manosque
Aux feux brûlants de Dakar
C'est la torche et l'idée qu'on s'en fait.
Si j'ai cherché tout ce temps
A dire le monde
Il fallait quelques bouts de bois
Pour en refaire les contours
L'ornement doux
Les mers éclaboussées.
Au nom d'Angelo,
Je donne mon oeil au rêve
Pour qu'il prépare la nuit
Et tous les cercles,
Comme les iris de Manon.
Le sable dit et puis se tait
Je cours les plages et les galets
Attendant la marée qui rendra
Au silence les quelques feux que j'y posais.
" La capture "
Wiliwan
A Géco
" Ci-gît le dernier arbre.
Né d'une terre arride, il s'est nourrit, a grandi et a souffert avec elle...
Dans une dernière fusion, ils ont dessiné les ombres d'une blessure infinie....."
Géco
Un petit conte : l'histoire d'une rencontre étrange ou plutôt lumineuse....
Comme souvent, j'errai dans les montagnes, à l'affût de toutes les sensations que la nature aurait bien voulu m'offrir.
Au détour d'un sentier, un homme était assis au bord d'une falaise, une tige de bambou à la main au bout de laquelle pendait un fil : était-ce une canne ?
Il n'était pas beau et malgré son apparence repoussante, ce personnage m'intriguait et m'attirait : je n'avais auparavant jamais observé quelqu'un qui pêchait du haut d'un précipice ayant plusieurs centaines de mètres de profondeur.... alors, je me suis approché.
- Bonjour, je m'appelle Géco
- Salut, moi c'est Pan
- C'est indiscret de te demander ce que tu fais là ?
- Ben je pêche, comme tu vois.
- Et tu pêches dans l'air ?
- Oui.....
- Il est bizarre ton appât, on dirait du cristal.
- C'est bien du cristal en effet.....
- Et pourquoi un prisme ?
- Pour capter les couleurs, tiens observe.
Il releva sa ligne et me fit regarder au travers....
- Et sa mord ?
- Oui, surtout quand il commence à pleuvoir, l'été....
- Et qu'est-ce que tu attrapes avec ça ?
- Ben regarde.....
....et il m'ouvrit sa besace
Promenade au bord des étangs de Bages......Les barques bleues.....
" La mer est jeune, quel âge a-t-elle
Elle est ce mur horizontal
Où s'appuyer quand rien ne va
Et rien ne va plus trop souvent
Cette béquille infatigable
Qui n'en finit pas de jeter
Sa parabole au fond des sables
Dans le coeur mat d'un coquillage
On l'entend encore chanter. "
Georges Perros