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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 19:49




Cet article sort un peu du sujet landart (quoique....) mais j'ai eu un coup de foudre pour l'île de Gorée et ce, grâce à la superbe initiative de ses habitants lesquels ont invité de nombreux artistes.... puis nous ont ouvert leurs maisons le temps d'un week-end.... Merci !

Gorée est tristement célèbre pour être l'un des symboles d'un des drames de l'humanité puisqu'elle fut l'un des nombreux points de départ des esclaves vers le continent Américain..............

Avec ses maisons aux couleurs tendres d'où s'échappent des volées de bouguinvillées, Gorée fleure bon le Midi, comme un vieux village provençal au coeur duquel pousseraient baobabs et palmiers....

Gorée fascine....

Gorée enchante....

Bonne promenade !





























 



















































































































































" La culture est la possibilité même de créer, de renouveler et de partager des valeurs, le souffle qui accroît la vitalité de l'humanité "


Jacques Naméma



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commentaires

I
Un conte main dans la main d'une photo si tendre. Un si bel échange, un partage. Merci à géco, merci à Njel pour cette histoire merveilleuse.
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G
Merci beaucoup Njel pour ce magnifique cadeau !<br /> Magie de Gorée, Magie de Noël !
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N
Un jour, un jeune garçon maigre vêtu d’un tee-shirt s’échappa d’une soue à cochons, vide de cochon depuis belle lurette parce que le propriétaire n’avait pas de cochons mais une Cadillac rose fuschia qui dormait dans un garage chauffé pour lui éviter l’humidité. Le jeune garçon maigre poussa la porte, elle n’était pas cadenassée, l’homme qui l’avait enfermé là pensait que la peur était la meilleure des serrures. La porte n’était pas fermée, et le jeune garçon maigre pensait à ses ancêtres qui étaient des guerriers Masaï, enfin, c’est ce qu’il imaginait parce qu’il était aussi rapide à la course que le meilleur d’entre eux. On lui disait souvent qu’il avait des ailes aux pieds, et lui se disait qu’en plus les guerriers ne souffraient pas du froid, jamais.<br /> <br /> Dehors, la neige scintillait comme le sucre du paquet qu’il avait fait tomber dans la cuisine la veille, vlan, tu peux pas faire attention, deux claques, le sucre cristal répandu sur le sol brillait sous les néons, et ce soir-là, la neige sous la pleine lune brillait tout autant. Le loup blanc l’attendait ; Il l’avait recueilli, soigné, camouflé dans la haie; depuis, le loup le visitait chaque soir.<br /> <br /> La poudre bleue s’étendait aussi loin que portait le regard, ils partirent tous deux. Les arbres silencieux les regardaient passer, les haies s’ouvraient puis se refermaient sur eux. Le jeune garçon maigre constata bientôt que ni lui ni le loup ne marquaient plus la neige. Ils couraient vite, et avaient pris de la hauteur. Les arbres leur apparaissaient coiffés de leurs branches feuillues, vêtues d’azur et d’argent. Le sol lointain défilait sous leurs pas, la blancheur fit place à d'ocres étendues d’herbes rases et sèches habitées de paisibles dromadaires, puis au vaste océan.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ils entrèrent dans l’eau par un escalier de marbre. Assise sur une marche, Aïssata leur sourit. Elle était ronde et souriante et ses yeux pétillaient. Jean y plongea les siens et sut qu’il était tombé pour de bon. En amour. Elle se leva, elle avait la grâce des algues qui ondoient, et quand elle parlait ses poignets soulevaient des brises parfumées.<br /> <br /> -Emmène-moi dans ton avion…<br /> <br /> -Je... Je n’ai pas d’avion, bafouilla Jean devant tant de grâce, moi, j'ai juste un frigo...je veux dire... euh… je suis accompagné d’un loup.<br /> <br /> -C’est ton ami ? … Là où nous allons, il pourra t’aider. Mon frère Maa est prisonnier des sorciers Machins, et seul un jeune garçon maigre au cœur pur pourra le délivrer.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Marche encore, marche toujours, le fond de la mer était sans fin, ils le parcoururent longtemps, Aïssata, Jean et le loup blanc, leurs voix chantaient à l’unisson pour se donner du courage. Enfin, ils arrivèrent au pied d’une montagne immense, si haute qu’elle perçait la surface de l’eau, si haute qu’elle perçait les nuages au-dessus de l’eau.<br /> <br /> -Mon frère est là, dit Aïssata. Je ne peux venir, les sorciers connaissent le chant de mon être et sauront que je viens le chercher, ils le mettraient à mort aussitôt. Ton loup peut t’accompagner. Quoiqu’il arrive, ne te retourne jamais. La reine des sorciers vous mettra à l'épreuve, trois fois... Ecoute ton cœur. Va, je t’attendrai.<br /> <br /> <br /> Jean et le loup pénétrèrent les profondeurs de la montagne. Il y faisait sombre et froid, des crépitements étranges parvenaient à leurs oreilles. Des bruits de pas se firent entendre derrière eux, ils ne se retournèrent pas ; des ricanements se firent entendre, leurs poils se dressèrent sur leur peau, ils ne se retournèrent pas ; des hurlements se firent entendre, leur sang se glaça dans leurs veines, ils ne se retournèrent pas. Le sombre était de moins en moins sombre, le froid toujours aussi froid....Ils arrivèrent au pied du trône de la reine des sorciers.<br /> <br /> -Que venez-vous chercher ici ?<br /> <br /> <br /> Jean la regarda, elle ressemblait à la dame de la pub pour les corn-flakes, en moins cruche, avec des yeux allongés, et elle était grande, très grande.<br /> <br /> -Je viens délivrer Maa, que tu retiens prisonnier.<br /> <br /> -Je sais très bien qui est Maa et ce qu'il fait ici... Tu peux toujours aller le chercher, si tu arrives à franchir les trois obstacles qui te séparent encore de lui... J'en doute! Va, ne m'importune plus.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Marche encore, marche toujours, les sorciers Machins les attendaient, un sourire narquois aux lèvres, ils étaient sans armes et s'écartaient pour laisser passer Jean et le loup étonnés. Leur perplexité cessa quand ils heurtèrent une paroi invisible. Qui de ses mains qui de ses pattes, ils essayèrent de la contourner, de la briser, de la surmonter, en vain, elle emplissait tout le passage et était aussi solide que du titane.<br /> <br /> -C'est le pouvoir des sorciers, comprit Jean, alors il se jeta sur l'un d'eux. La même force invisible le repoussa comme une petite fourmi dans le flot des torrents. Une fois, dix fois il essaya, une fois, dix fois il fut renvoyé à son insignifiance.<br /> <br /> -Ne t'épuise pas ainsi, attends.<br /> <br /> Pour la première fois, Jean entendait parler le loup blanc. Sa voix était grave et chaude, il se mit à chanter. Il chanta sa blessure et les soins de Jean, il chanta les arbres et les ruisseaux, la neige et le printemps, l'amour et les peines d'amour, les morts et les enfantements, son chant se répandait dans chaque molécule, faisait fondre les coeurs, les sorciers subjugués s'assirent et se mirent à pleurer, avec leurs larmes coula la paroi.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Marche encore marche toujours, le chemin s'ouvrit sur une caverne immense. En son centre flottait une clé.<br /> <br /> -Vole, dit le loup à Jean.<br /> <br /> -Je ne peux pas, il me faut les étoiles pour m'y accrocher.<br /> <br /> -Alors je vais grimper, je vais bondir sur la clé, à toi de me rattraper.<br /> <br /> Ainsi fut fait. Jean ne quitta pas le loup des yeux un seul instant, et quand il le vit saisir la clé entre ses crocs il était prêt à le recevoir. Ouch!!!<br /> <br /> <br /> La cellule de Maa était au fond de la caverne, grilles d'or, serrure de diamant ronde comme la nuit, à neuf barillets. Alors que Jean s'apprêtait à les essayer un par un, Maa parla:<br /> <br /> -C'est ma soeur qui vous envoie? La serrure est piègée, huit des neuf orifices déclenchent un éboulement.<br /> <br /> Jean regarda la clé, il regarda la serrure. Neuf barillets, tous absolument identiques. Alors il ferma les yeux, il pensa à Aïssata, il mit ses mains sur la serrure et pensa à sa peau, ses doigts glissaient le long de sa joue, au creux de son cou, au fil de ses bras, sur le moelleux de son ventre, il vit son regard briller et il sut, du fond de son coeur, qu'il avait trouvé. La grille se souleva sans bruit, Maa sortit.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ils ne s'attardèrent pas et prirent le chemin en sens inverse. La reine folle de rage lança des imprécations, déchaînant sur eux des éclats de silex. Maa courait devant, il avait atteint la sortie quand il entendit Jean crier. Le loup se retourna, revint en arrière, se jeta sur son ami blessé pour le protèger. A l'extèrieur, Aïssata pleurait, je leur avais dit de ne pas se retourner, je leur avais dit, quoiqu'il arrive!... La montagne referma sur Jean et sur le loup ensanglanté ses parois de pierre.<br /> <br /> -Tu connais l'usage, Aïssata, lui dit Maa. A leur mort, les loups deviennent esprits, celui-là veillera sur toi pour l'amour de Jean. Et si Jean revient un jour au monde, ce sera au pays d'en-haut.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Aïssata serra son frère sur son coeur une dernière fois et quitta le pays d'en-dessous-de-l'eau. Elle apprit à vivre les pieds sur terre, et chaque soir, elle regarde la mer. Elle s'assoit sous le palmier, son murmure de vent l'accompagne, elle attend que Jean sorte de l'onde. Ce jour-là l'esprit du loup dansera sur les flots pareils aux rayons du soleil couchant; en attendant, il veille sur Aïssata, la tête à l'envers, son double inversé.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Njel<br /> <br /> <br /> <br /> ...Voilà...tu trouveras sans peine pour quelle photo c'est écrit...
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N
Quelle sont belles ces photos.... Gorée est magnifique...Par association d'idées, ....as-tu vu "les caprices d'un fleuve"de Giraudeau, il rend si bien St Louis et l'étirement du temps...<br /> Ta photo de linge qui vole, tout un poème....
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A
J'y reviens, je ne sais lequel de vous deux tenait l'appareil, mais je sais que c'est un oeil magique qui a pris ces photos.
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