Un territoire hybride entre terre et mer.
Des îlots recouverts tantôt de terre, tantôt de mangrove.
Le Saloum, dans un élan de désespoir, se transforme en milliers de canaux hébergeant l'un des écosystèmes les plus riches d'Afrique.
Concrétions ? non,
land-art....assurément !
J'observe, longuement....je m'imprègne de cette atmosphère
suréaliste....
Mangroves, bolongs....
???
C'est beau, tout simplement.
Je vous avais promis de vous présenter des petits paradis sur terre, en voici un.
La suite arrive, avec l'île aux coquillages.....
On a toujours besoin de cette compagnie des choses qui ne sont pas les hommes....
C'est le grand-père qui avait planté l'arbre...
Il l'avait acheté à la foire de Riez et l'avait porté de
là-bas jusqu'ici, sur son dos.
Il avait fait tout seul le trou, charrié le
fumier....
Il se levait la nuit pour venir y allumer la paille mouillée, pour pas que ça
gèle....
Il avait fait plus de dix fois le remède à la nicotine et chaque bidon c'était cent
francs.
Il l'arrosait, le taillait et donnait de l'amour.
L'arbre lui, faisait de jolis fruits ronds, ses fleurs attiraient les abeilles et les oiseaux.
La vie était belle, on ne le savait pas...
« Tenez, regardez les feuilles si c'est pas sain, où vous en trouverez des comme ça de
cet âge ?
A bien sûr, ça ne donne guère, mais on ne se met pas à tout massacrer parce que c'est vieux ! »....
Le Patriarche était parti...
Le temps
oeuvra et effaça son image, on oublia même les proverbes de l'ancien.
Le temps
passa...
L'arbre grandissait trop, il prenait de la place et nous cachait la
vue.
Il ne contentait plus l'oeil, pire, son traitement nous coûtait
cher....
Alors on l'abattit...
Depuis, il fait chaud sur nos têtes et l'air est moins parfumé.
La fontaine des vents est tarie, rien ne coule dans les branches....
Il fait froid dans nos coeurs....
On pense souvent à l'arbre, à notre campanile des champs....
On pense souvent à lui...
Qui nous protégeait de
ses frondaisons bienveillantes,
Qui nous gardait un peu de joie dans la demeure.....
Hommage à Jean GIONO
Variation de « Jofroi de la Maussan» Grégory GOFFIN
Manosque, le 30/12/2006
Un petit retour du côté de Manosque où Greko et Geco mettent en valeur de belles souches.
Celle d'un vieil olivier est une oeuvre à elle seule, prenez le temps de l'observer quand vous vous baladerez dans les restanques.
Nous en avons fait notre crèche : composée des magnifiques santons bleus de Brantes.
"Les racines
s'embrassent"
Petits
et grands délires
Le voilà Greko, il est beau n'est ce pas !
Votre
oeil est-il contenté ?
Charles Baudelaire |