11 décembre 2009
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"... Tu m'as murmuré perfection
Moi je t'ai soufflé harmonie
Quand nous nous sommes embrassés
Un grand silence s'est levé
Notre nudité délirante
Nous a fait soudain tout comprendre
Quoi qu'il arrive nous rêvons
Quoi qu'il arrive nous vivrons
Tu tends ton front comme une route
Où rien ne me fait trébucher
Le soleil y fond goutte à goutte
Pas à pas j'y reprends des forces
De nouvelles raisons d'aimer
Et le monde sous son écorce
M'offre sa sève conjuguée
Au long ruisseau de nos baisers
Quoi qu'il arrive nous vivrons
Et du fond du Château des pauvres
Où nous avons tant de semblables
Tant de complices tant d'amis
Monte la voile du courage
Hissons-la sans hésiter
Demain nous saurons pourquoi
Quand nous aurons triomphé...."
Paul Eluard
Extrait
du poème " Le Château des pauvres "
Published by Geco
9 décembre 2009
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" Chaque homme est soif de totalité, faim de
communion.
C'est pourquoi, il cherche le sens de
son existence,
autrement dit ce chaînon
qui le relie au monde,
qui le fait
participer au temps et à son mouvement. "
Octavio Paz
Published by Geco
7 décembre 2009
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J'étais une belle étoile
Aux myriades de feux,
Qui portait dans ses voiles
Les océans des cieux.
Souvent je t'ai donné
Mes trésors, mes secrets,
Des envies de rêver...
Et toi, qu'en as tu fait ?
J'ai espéré pourtant,
En te prenant la main,
Te faire goûter aux vents
Soufflant sur les chemins.
En t'offrant mes saveurs,
Je cherchais un ami,
Un homme protecteur
Pour chérir la vie.
Or c'était sans compter
Sur les vices du temps,
Qui firent s'évaporer
Nos espoirs d'antan.
Tu aimais les chimères
Et l'alcool en abus,
Panthéons éphémères,
Richesses sans vertus.
Tes gestes voulaient encore...
Toujours plus profiter...
Abuser de mon corps,
De sa fragilité.
Flirtant les paroxysmes
Emporté par tes rites,
Enivré d'égoïsme,
Tu brisas les limites.
Notre amour s'est éteint
Embrumé d'habitudes,
Sémaphore lointain
Noyé de solitudes.
Sur l'autel des saignées
Tout n'est plus que lambeaux,
Meurtris et écorchés
Aux barbelés des mots.
En souillant l'atmosphère
Ton nom s'effacera,
Reposant sans lumière
Dans l'ombre de Gaïa.
Géco
Ouakam, le 07/12/2009, jour d'ouverture du sommet de Cophenague
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6 décembre 2009
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" Elle aimait la pluie comme le soleil. Ses moindres pensées avaient une couleur réjouissante comme de belles fleurs bien saines, qui plaisent
toutes. "
Alain
Published by Geco
4 décembre 2009
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" Que restera t-il auprès des regrets, des remords,
des songes suspendus qui ne survivent pas ?
Que restera t-il des passages abîmés où l'âme,
de son vertige,
a sondé les
trous sombres ?
Des estampilles absurdes teintant l'air de virgules
Particules indicibles frôlant les interstices
Des traces de silence, des gestes de recul
Et le chemin qui longe le rêve des abysses.
Chevelure arrachée aux nuits des soleils noirs,
la prairie du regard
qui jaunie les mesures
des pentes accessibles,
n'atteint pas les sommets de ce que nous voulions.
Nous restons, insipides,
majuscules
infimes certitudes,
ridicules pantins, fous du roi,
malhabiles.
Il restera le sel des inclinaisons
tendres,
l'usure des érosions des années de parcours
Il restera nos pas sur la corde tendue
et la caresse intime des yeux qui se referment.
Il restera, stigmates aux doigts
croisés,
nos plus belles rencontres
aux bords des précipices."
INTA
Published by Geco
3 décembre 2009
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" Le silence, c'est quelque fois se taire, mais le silence, c'est toujours écouter "
Madeleine Delbrêl
Published by Geco
1 décembre 2009
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20:38
A mon ami danseur-chorégraphe-landartiste...
Sébastien Cormier....
" Un matin, j'ai compris que l'apprentissage panique était fini ; je n'avais plus peur de la vie. Pan me couvrait désormais de frissons heureux comme le vent sur
la mer. Devant moi, une terre rase montait vers un sommet qui me paraissait être la joie.....
.....Mêlé au magma panique, j'ai participé à toutes les vies. Je me suis véritablement senti sans frontières. Je suis mélangé d'arbres, de
bêtes et d'éléments ; et les arbres, les bêtes et les éléments qui m'entourent sont fait de moi-même autant que d'eux-même.....
.....J'ai trouvé pour moi une joie corporelle et spirituelle immense......
....Tout me porte, tout me soutient, tout m'entraine ; les fleurs de printemps entrent en moi avec de longues racines blanches pleines de jus sucré ; les
odeurs me sont d'une exquise solidité. Les orages, le vent, la pluie, les ciels parcourus de nuages éblouissants, je n'en jouis plus comme un homme, mais je suis l'orage, le vent, la pluie, le ciel
et je jouis du monde avec leur sensibilité monstrueuse...."
Jean Giono
Préface aux vraies richesses
Published by Geco
30 novembre 2009
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"J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mélaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me refraichissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir."
Charles Baudelaire
" La vie antérieure "
Published by Geco
29 novembre 2009
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Deux clichés sympas, histoire de se détendre : profitons-en, c'est Dimanche.
Celui-là, je l'ai intitulé : "Débrouille toi "
Et celui là : " Trop tard " !
Ma chérie me disait l'autre jour : " Je t'aime Géco "
Je lui ai répondu très amoureusement : " Moi aussi .....je m'aime "
( Variation d'une boutade de Sacha Guitry)
Published by Geco
28 novembre 2009
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Il est des jours où la spirale nous emporte vers le
néant....
Mais il est des jours aussi où la spirale nous emporte.....toujours
plus haut...!
Aujourd'hui, jai gravi la montagne
Derrière mon parfait ermitage ;
Et du sommet, j'ai contemplé
Ces scènes si douces.
J'ai levé la tête et vu le ciel sans nuages :
Il m'a évoqué l'espace absolu, sans limites,
J'ai ressenti une liberté
Sans milieu ni fin.
J'ai baissé la tête et regardé en face :
Alors j'ai vu le soleil de ce monde.
Il m'a évoqué la méditation
Lumineuse et sans voile.
Shabkar
Published by Geco